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Vacances de Noël : retrouver du plaisir en famille

Décembre pointe le bout de son nez… les lumières de Noël viennent égayer nos petites journées sans lumières. La fatigue de cette fin d’automne nous plonge dans l’attente impatiente des vacances, du repos, des fêtes.
Souvent, à cette période de l’année, nous arrivons à saturation, l’épuisement physique des parents et des enfants met certaines familles en mode « veille », en mode « survie ». Le rôle parental est souvent mis à mal lorsque nous sommes fatigués : les enfants et ce qu’ils génèrent en termes logistique et même parfois affectif sont alors considérés comme une contrainte en plus.

Si, comme beaucoup, en ce début d’hiver, vous en êtes arrivés à ce point d’épuisement, il est temps de choisir vos combats.
Souvent, l’épuisement parental trouve sa source dans le fait de ne rien lâcher, de vouloir être sur tous les fronts.
Concrètement, être sur tous les fronts demande un coût attentionnel élevé. C’est épuisant…
Vous répétez inlassablement les mêmes consignes, les mêmes règles, les mêmes demandes, c’est épuisant…
Parfois, vous avez l’impression que rien ne change.
Parfois, vous sentez bien que vos réactions, vos paroles, manquent de nuances.
Et souvent, vos émotions négatives, colère, tristesse, agressivité, lassitude, sont banalisées… vous les balayez du revers de la main, hop sous le tapis.

Choisir ses combats


Alors, quelles sont les stratégies pour faire baisser les stresseurs liés à l’éducation des enfants ?
1- Lister les comportements de vos enfants qui vous épuisent
2- Les classer en trois colonnes : insupportables/ supportables momentanément/ supportables
3- En choisir maximum 3 dans la colonne « insupportables »

Vous allez ainsi choisir les combats à mener prioritairement et pouvoir engager votre attention sur CE comportement qui vous génère du stress. Et, très important, vous allez laisser tomber temporairement les autres. Cela va d’abord vous libérer de l’attention, de l’énergie et du temps.

Tous les combats n’ont pas la même valeur !
Aucun parent ne peut tenir le coup et s’épanouir en étant tout le temps sur tous les fronts…
Aucune relation de qualité ne peut s’instaurer entre un parent et un enfant si elle est gouvernée par des réprimandes tous azimuts.
Aucun enfant ne peut apprendre à hiérarchiser la valeur de ses actes lorsqu’ils déclenchent tous la même colère.
Aucun parent ne peut prendre du plaisir à gendarmer sans cesse ses enfants.

En partant de ses principes là, vous allez pouvoir :

4- Mettre en œuvre une réponse éducative qui aura pour objectif de limiter le stress.
Pour cela, vous pouvez utiliser la méthode CAP :
Ma réponse éducative est-elle Consistante dans le temps ? (Par rapport au contexte et aux personnes impliquées)
Est-ce que j’observe une Amélioration du comportement en question à court et à long terme ?
La situation s’apaise-t-elle ?
La réponse mise en place fait-elle baisser le stress ?
Ma réponse est-elle Proportionnée ?
Est-elle appropriée par rapport au comportement en question, à l’âge et à la personnalité de mon enfant ?


deux femmes rient entre elles
deux amies dégustent une glace

Les temps de qualité


Cette période hivernale où la fatigue peut venir peser fortement sur l’ambiance familiale, peut être un bon moment pour instaurer ou restaurer des temps de qualité.

Alors, qu’est-ce qu’un temps de qualité ??

Certains n’ont jamais connu ça, d’autres ont oublié comment trouver le chemin du plaisir partagé…

Le principal obstacle à l’instauration de ces temps de qualité réside souvent dans le fait que le parent veut faire plaisir à son enfant et mettre son bonheur au centre des priorités. À ce rythme, si l’on est concentré que sur le bonheur de l’enfant et que l’on vit personnellement le moment partagé comme une contrainte, on s’épuise.
Et puis, l’on s’oblige souvent à faire certaines activités considérées comme de « bonnes activités », et on s’interdit aussi d’autres activités… par principe.

Je vous invite à vous poser deux questions importantes pour bien investir vos vacances de Noël…
Qu’aimez-vous faire avec vos enfants ?
Qu’est-ce que vos enfants aiment faire avec vous ?

C’est un exercice que vous pouvez faire tous ensemble. Chacun liste ses réponses, les illustre (dessin, photo, mot…) et les mets dans une grande boîte. Quand l’enfant veut faire une activité avec son parent (ou quand le parent veut faire une activité avec son enfant), il peut aller piocher dans la boîte.
Cet exercice met des mots sur un principe : « parfois je te dis « non », non pas parce que je n’ai pas envie d’être avec toi, mais parce que je n’ai pas envie de faire cette activité. »
L’enfant peut ainsi réaliser que les envies de papa, de maman, ne sont pas forcément les mêmes que les siennes. Mais que l’on peut trouver des activités qui font plaisir à tout le monde !

Plus c’est simple, plus c’est dans le quotidien ; plus ce sera facile à mettre en place.
On peut mettre de l’essence dans la voiture avec son enfant, s’allonger 5 minutes et lire une histoire, aller au marché ensemble le samedi matin, parler des dernières musiques sympas découvertes… Des moments simples mais qui sont source de plaisir pour l’enfant ET pour le parent.

Lorsque nous sommes fatigués, nous n’avons aucune motivation et aucune énergie pour créer de nouvelles dynamiques. Il vaut alors mieux miser sur des ressources présentes mais trop peu exploitées.

Assumons tranquillement de regarder un Disney ou de partager un fast-food, plutôt que de ne rien partager du tout et faisons de cet hiver, de ces vacances familiales, de vrais moments de plaisir et de ressource pour tous !